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Entreprenariat et Covid-19

Dernière mise à jour : 23 nov. 2020



Masque, Gel désinfectant, 2 mètres de distanciation sociale. Voici des phrases que l’on entend de plus en plus, mais qui, il y a à peine 6 mois de cela, ne faisaient aucun sens.


Maintenant où que l’on aille, le port du masque est obligatoire et tous les commerçants sont dans l’obligation de faire respecter les consignes de sécurité sanitaire sous peine de recevoir une amende.

Ré-ouverts depuis le mois de juin, des milliers de magasins et établissements publics ont dû fermer leurs portes durant près de 3 mois dans le but de freiner propagation de la Covid-19.

Même chose dans le quartier de Saint-Léonard, où la réalité du confinement, bien que différente d'un commerce à l’autre, se fait ressentir de part et d’autre du territoire d'après Paul Micheletti, le président de la chambre de commerce de Saint-Léonard et propriétaire du Ici-Sport établis sur la rue Jean Talon depuis 1980.


On a été proactif des le début, on a fait appel a un comite d’urgence pour être sûr que l’on faisait tout ce qu’il y avait à faire pour que notre communauté soit protéger le plus possible. On a fermé pendant près de 10 semaines donc quand on a rouvert la priorité c'était que tous les membres de notre équipe se sentent à l’aise de revenir travailler et aussi que les membres de notre communauté; se sentent à l’aise de réutiliser nos services. [...] Au fur et à mesure, nous avions conscience que le "nouveau normal" c’est pas ce qu’on a vécu avant. Maintenant on travaille avec des heures réduites et on a coupé dans notre appel d’offre. Même les grandes entreprises avec des grandes infrastructures doivent s’ajuster. Et pas seulement nous, il y a pas mal d'aînés qui n’avaient jamais utilisé l’internet avant ça et qui maintenant se retrouvent à faire leur épicerie en ligne. Il y a pas mal d’habitude qui ont été changer et qui ne reviendront pas. On est rendu la. Mon grand-père a 88 ans et il est rendu à commander sur amazone. C’est maintenant une réalité lequel il faut faire face.
Paul Micheletti, président de la chambre de commerce de Saint-Léonard et propriétaire du Ici-Sport.







En effet, Saint-Léonard étant un territoire qui compte un grand nombre de personnes âgées, les mesures de sécurité sanitaire sont d’autant plus importantes à suivre. Bien que la vie semble reprendre son cours, le virus est bel et bien toujours présent. Il n’est donc pas question de baisse sa garde comme nous l’explique ici le propriétaire du salon de coiffure Donna Haute Coiffure également situé sur la rue Jean Talon.


Tout le monde qui rentre ici est obligé d’avoir un masque. S'ils n’en on pas, je leur en donne parce que c’est une question de sécurité avant tout maintenant. Je désinfecte tous mes outils et toutes mes pièces communes. Et je dis à tous ceux qui entrent ici de se nettoyer. Tout doit être en règle au cas où il y aurait une inspection de la CNSST [...]. Les commerçants peuvent se voir octroyer des amendes de la part de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNSST). Ils doivent donc s'équiper en conséquence pour faire en sorte que leur établissement soit conforme aux normes de sécurité sanitaire.
Le propriétaire du salon de coiffure Donna Haute Coiffure.

De l'équipement qui entraîne des coûts supplémentaires, ce qui en période de Covid-19 complique la vie des commerçants qui ont déjà la tête sous l’eau d'après le propriétaire du salon de coiffure Donna Haute Coiffure:


Ça va mal. Au début du déconfinement, c'était pas mal occupé, maintenant c’est vraiment pas beaucoup. Comme 2-3-4 clients par jour. Ça fait environ 100-150 $ par journée, ce qui n'est vraiment pas assez quand on a des affaires à payer. Moi, je suis habitué à travailler, j’ai commencé à travailler quand j’avais 11 ans et je vais en avoir 71, le 5 septembre. Je n’ai pas travaillé pendant près de 3 mois donc je suis presque devenu fou.




En effet, la Covid-19 présente une série de défis à relever pour les commerçants qui doivent rattraper le temps et l’argent perdus, tout en faisant face aux nouvelles exigences d’une clientèle qui semble encore réticente à se déplacer. En effet, il semblerait que beaucoup de personnes aient encore peur du virus, ce qui affecte énormément le chiffre d'affaires de certains commerces. Beaucoup de commerçants ont donc dû changer leurs habitudes afin de s’adapter à cette nouvelle réalité, comme nous l’explique ici la propriétaire du magasin Beauté Africa sur la rue Jean-Talon:



Après le [Covid-19] c’est sûr et certain que la clientèle a diminué de beaucoup. Parce qu’il y a beaucoup de personnes qui ont encore peur de tout ça la. Ce qui fait qu’il y a presque plus de trafic. C’est désastreux, ça je peux le dire. C’est comme si plus de 80 % de ta vente n’est plus là. Depuis qu’on sait que le virus est présent, beaucoup de gens ne veulent pas venir toucher tout ce que le monde a déjà touché avant eux. Ça a vraiment diminué l’achalandage. Les gens se concentrent sur les achats en ligne. Nous aussi on a développé un site web qu'on doit lancer la semaine prochaine. Donc on va se concentrer sur ça et voir quelle est la différence, en espérant que ça va aller [...].
La propriétaire du magasin Beauté Africa.

En raison du confinement, plusieurs compagnies ont décidé de migrer leurs services en ligne afin de mieux pouvoir répondre aux attentes de leur clientèle. D'après une étude de Statistique Canada, les ventes en ligne ont quasiment doublé depuis le début de la pandémie. En effet, l’époque post-moderne dans laquelle nous vivons aujourd’hui est porteuse de changement mais ce n’est pas la fin pour autant comme nous le rappelle ici M. Micheletti:


Ce qui est bien, c’est qu’un jeune entrepreneur aujourd'hui peut se lancer du jour au lendemain sans avoir besoin des mêmes infrastructures que nous. Ça prend des idées mais il y a des opportunités. L'entreprenariat n’est pas mort. Il faut juste trouver des nouvelles manières de se réinventer et de s’adapter à ce qu’on vit aujourd'hui. Les opportunités sont là. Il faut juste savoir “think outside the box” comme ils disent en anglais. Il ne faut pas se contenter de regarder ce qu’il y a dans la boite, entre ses 4 murs, mais plutôt se demander comment on peut sortir du cadre préétablis pour compenser par rapport à tout ce qui se passe aujourd'hui.
Paul Micheletti, président de la chambre de commerce de Saint-Léonard et propriétaire du Ici-Sport.





En effet, bien que l’avenir s’avère incertain avec plein de défis pour bon nombre d’entrepreneurs et de travailleurs autonomes. En effet ce ne sont pas tout les commerçant qui qui sont a plaindre, pour certain, il y'as une aubaine a tirer de la pandémie comme nous l'explique ici Costa, propriétaire du Radikal Desserts un endroit bien fréquenter par la population saint-léonardoise:

Le mois d’avril fut terrible mais après ca ce fut le meilleur été que l’on a jamais eu, parce que les gens ne sont partit en voyage cette année. Ce qui fait que nous avions près de 1000 personnes chaque jour. Mais il fallait les faire attendre dehors parce qu’on ne peut juste recevoir 10 personne à la fois à cause des nouvelles mesures sanitaires.

Je me mettais devant la porte et je distribuais du gel à toutes les personnes qui entraient et je m'assurais qu’il gardait leur distances de sécurité.


En effet, les bouleversements entrainés par le Covid-19 ont donné naissance à de nouveaux besoins mais aussi à de nouvelles façons de voir et de faire les choses dans notre vie de tous les jours. Ce qui veut dire qu’il y aura toujours des opportunités pour les plus créatifs d’entre nous. Une raison de plus pour mettre les jeunes talents à l’avant des scènes économiques, artistiques et médiatiques locales.


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